L'atelier monétaire de Châteaubleau (Seine-et-Marne) et les monnayages d'imitation de la seconde moitié du IIIe siècle après J. -C. Dans les provinces occidentales de l'Empire romain
Auteur / Autrice : | Fabien Pilon |
Direction : | Paul Van Ossel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et archéologie des mondes anciens |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A partir des découvertes de Châteaubleau (Seine-et-Marne), cette thèse aborde les monnayages d’imitation émis dans les provinces du nord-ouest de l’Empire romain au cours de la seconde moitié du IIIe siècle. Plus particulièrement, elle s’intéresse aux questions difficiles de leur statut et de la localisation de leurs unités de production, parmi lesquelles le fameux « atelier II de Postume ». Après avoir préalablement établi des critères de reconnaissance d’une officine monétaire, un corpus de 50 lieux d’émission a été constitué, dont 37 pour le seul dernier quart du IIIe siècle. L’exploitation des informations recueillies, et notamment l’analyse du mobilier numismatique, instruit sur les critères d’implantation des ateliers ainsi que sur la métrologie de leur numéraire. Elle conclut au caractère frauduleux des deniers et des antoniniens produits par coulage dans des moules en argile mais aussi par frappe, après argenture. Pour les « imitations radiées », le territoire hébergeant les structures émettrices coïncide avec l’aire de circulation principale : Bretagnes, Germanies, Gaules Belgique et Lyonnaise, un espace qui correspondra quelques années plus tard aux diocèses des Gaules et des Bretagnes. Cette réalité amène à proposer l’hypothèse d’un accord entre les administrations de ces six provinces pour mettre en place un monnayage de nécessité commun, destiné à pallier un manque de numéraire officiel. Cette thèse propose enfin d’identifier les officines de Châteaubleau avec l’atelier II dont elle s’efforce d’identifier les instigateurs et de préciser certaines caractéristiques importantes comme le volume des émissions ou encore les structures et le personnel associés.