Interaction entre les différents niveaux du contrôle de l'action : influences cognitives et situationnelles chez l'adulte et l'enfant de 5 ans
Auteur / Autrice : | Pierre-karim Tahej |
Direction : | Jean-Pierre Rolland |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Staps |
Date : | Soutenance le 23/03/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain |
Jury : | Président / Présidente : Armande Le Pellec Muller |
Examinateurs / Examinatrices : Armande Le Pellec Muller, Isabelle Petit, Yann Coello, Carole Ferrel-Chapus, Jean-Pierre Rolland | |
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Petit, Yann Coello |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’objet de cette thèse est d’étudier les interactions entre les niveaux sensori-moteur et cognitif du système de contrôle de l’action (Paillard, 1992) en utilisant des rotations visuo-proprioceptives durant une tâche de pointage, révélant ainsi la structure de conversion visuo-motrice employée et les systèmes du modèle de planification-contrôle (Glover, 2004). Ce paradigme permet d’analyser comment les contraintes environnementales et cognitives modifient les interactions entre les deux niveaux de contrôle, et de dissocier les deux dimensions spatiale et dynamique faisant appel au modèle de Glover (Boy et al., 2005). Notre premier objectif était d’étudier l’adaptation de ce modèle lorsque les conditions expérimentales sont modifiées. Les études 1, 2 et 3 proposaient à des adultes de réaliser des pointages dans des conditions de rotation de 0° à 180°, avec (I) ou sans vision (II), ou avec vision et consignes attentionnelles (III). Ces études montrent que (1) seule la structure de conversion bidirectionnelle est employée, (2) la dissociation des dimensions de la performance n’est observée qu’en l’absence de vision et disparaît en faveur du niveau cognitif avec l’augmentation des rotations, (3) les conditions visuelles ont une influence plus importante sur le contrôle de l’action que les consignes attentionnelles données. Notre second objectif était d’étudier l’interaction entre le développement des représentations cognitives (étude 4) et celui du contrôle de l’action à 5 ans (études 5 et 6, reproduisant respectivement les études 1 et 2). Ces études ne présentent pas de distinction entre les dimensions de la performance. En outre, l’étude 6 montre une configuration du niveau sensori-moteur par le niveau cognitif. Cette thèse met ainsi en évidence la plasticité du système de contrôle de l’action de l’adulte en fonction de la situation et suggère que la motricité permet le développement des représentations spatiales de l’enfant.