La question de la polyphonie dans les œuvres de la libre atonalité d’Arnold Schoenberg
Auteur / Autrice : | Eva Christiane Schönnenbeck |
Direction : | Jean-Paul Olive |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre questionnement de la polyphonie dans les œuvres de la libre atonalité d'Arnold Schoenberg nous permet d'explorer les diverses formes et implications de la multiplicité des voix dans l'esthétique de ce compositeur viennois du début du XXe siècle. Tantôt discipline d'écriture rigoureuse constituant un lien avec le passé (sous la forme du contrepoint), tantôt agencement des voix selon des principes nouveaux voire libre, la polyphonie (catégorie fondamentale de la tradition occidentale) semble receler un potentiel de renouvellement du langage musical. La manière dont Schoenberg emploie la polyphonie dans des œuvres marquées par l'abandon de la tonalité nous mène en effet à penser que la polyphonie joue un rôle particulier quant à sa recherche de composer sans se référer aux principes d'organisation du système tonal, mais sans non plus abandonner la richesse de l'héritage de la tradition musicale. Nous questionnerons la polyphonie en tenant compte de son caractère kaléidoscopique, qui nous semble essentiel. Par conséquent, nous aborderons des thématiques diverses dont l'enseignement de Schoenberg, l'héritage qu'il recueille chez Bach, le passage de la tonalité à la libre atonalité, les questions liées à l'interprétation, l'empilement des diverses strates de la composition ainsi que la question du langage et de la prose musicale. L'analyse de plusieurs œuvres (opus 9,16, 17, 18 et 21, les ''Trois pièces pour ensemble de chambre'' de 1910 et la transcription d'une œuvre de Bach) nous permet d'observer de quelle manière la polyphonie anime les œuvres de Schoenberg de l'intérieur.