Auteur / Autrice : | Isadora Marilia Olivé Ferreira |
Direction : | Alain Berthoz, Marie-Hélène Tramus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique, sciences et technologie des arts |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physiologie de la perception et de l'action (Paris) |
Mots clés
Résumé
Le présent travail étudie le phénomène de dominance de la modalité visuelle sur les autres modalités sensorielles, et notamment la modalité tactile, pendant le processus de plasticité rapide du schéma corporel humain. Nous chercherons à démontrer que les limites du schéma corporel humain sont redéfinies pendant le visionnement de l’image en mouvement, exhibant une tendance évidente à s’orienter vers le support de la stimulation visuelle. Le travail théorique, basé sur l’analyse de l’effet démontré dans la littérature scientifique pour les sensations épidermiques, a été suivi par un travail de manipulation expérimentale. Celui-ci a étendu les résultats déjà observés, démontrant que l’effet se produit aussi pour des sensations musculaires. Dans leur ensemble, ces résultats suggèrent le besoin d’actualisation de la notion classique de ségrégation des espaces corporel et cet autre du support de la stimulation visuelle, formulé dans le contexte des études cinématographiques pour le visionnement de l’image en mouvement. Une telle ségrégation devra céder place à une symbiose entre les deux espaces, dont l’étendu doivent être davantage étudiés, mais dont les perspectives permettraient l’esquisse d’un nouveau concept tenant en compte le changement de paradigme proposé ici : le concept d’écran-peau, l’écran qui porterait nos sensations épidermiques et musculaires, l’écran qui redéfinirait les limites de notre « soi incarné ».