Thèse soutenue

Les fondations privées américaines et le développement au XXIe siècle : l'exemple de la lutte contre le sida

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Auteur / Autrice : Michelle Bertho
Direction : Béatrice Giblin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les grandes fondations privées, principalement américaines, ont contribué aux rivalités de pouvoir et d’influence qui teintent les politiques de l’aide au développement depuis qu’elle existe. Leur rôle, souvent de soutien à la politique étrangère américaine, est passé de discret mais effectif, à beaucoup plus visible à la fin du XXe siècle. Ces fondations ont commencé à revendiquer un rôle de premier plan. Les philanthropes contemporains voient le monde comme un immense marché à conquérir, et la science et la technologie comme solutions au développement. Ils appliquent leur fortune, leur savoir-faire technologique, scientifique et commercial au secteur de la charité. Ils révolutionnent ainsi la philanthropie, gèrent les ONG comme des entreprises et développent des marchés et des produits qui aident les populations défavorisées. Ce nouveau courant se nomme « philanthrocapitalisme ». Ses adeptes sont convaincus que les principes qui régissent le monde des affaires et le modèle des entreprises commerciales, peuvent s’appliquer efficacement à la transformation de la société et à la résolution de ses problèmes. Les sommes consacrées sont considérables et la volonté de changement réelle. Le phénomène est particulièrement visible dans la santé publique mondiale où les enjeux sanitaires sont tels que la coopération entre les secteurs privé et public est devenue indispensable. Les grandes fondations collaborent avec les états pour les aider à faire face aux épidémies comme c’est le cas en Inde et au Botswana dans la lutte contre le VIH/sida. Leurs interventions au niveau de la santé publique mondiale n’est pas sans conséquence et contribue au problème de sa gouvernance.