De l'utilité de la principauté monégasque : analyse géopolitique
Auteur / Autrice : | Vincent Piolet |
Direction : | Béatrice Giblin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géopolitique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Malgré la très petite taille de son territoire, la Principauté monégasque est considérée comme un État indépendant selon le droit international. Dans les faits, elle est complètement intégrée au territoire français qui, fait rare pour un pays aussi centralisateur, ne l'a pas annexée. Le statut de paradis fiscal de la Principauté est la conséquence de cet anachronisme, une évolution logique pour un territoire qui a toujours cherché à justifier et à protéger sa souveraineté en se jouant toujours des grandes puissances régionales. De la même façon, sa position stratégique sur la Méditerranée a constitué une monnaie d'échange pour les empires et les royaumes limitrophes qui ont jalonné son passé. La famille princière a su jouer des rivalités entre ces puissants voisins, pour toujours s'assurer une indépendance, qui, depuis le XXe siècle jusqu'à aujourd’hui, pose le problème d'un "État" à l'organisation désormais archaïque où la justice est donnée de façon arbitraire et où les pouvoirs exécutif et législatif ne sont pas dans les faits séparés, le point culminant de ces dysfonctionnements ayant été la collaboration avec les nazies pendant la Deuxième Guerre Mondiale. La France, puissance tutélaire actuelle, garde donc un œil sur ce territoire qu'il instrumentalise à son avantage, mais, cette situation n’est pas toujours sans soubresauts ponctuels. Passée l'analyse de ses particularités et des justifications présentée à la communauté internationale, son annexion à la France constitue une conclusion logique à un territoire qui a abandonné toute identité pour n'être plus qu'une place financière.