Auteur / Autrice : | Michael Schmidt |
Direction : | Jacques Poulain, Gunter Gebauer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 8 en cotutelle avec Freie Universität (Berlin) |
Résumé
À travers la discussion entre les deux livres ''Ursprung des deutschen Trauerspiels'' de Walter Benjamin et ''Naissance de la clinique'' de Michel Foucault, le but de cette thèse consiste à essayer de pointer une sorte d'histoire de l'ambivalence et son rapport au savoir possible. La thèse contenue dans ce travail peut se formuler ainsi : Benjamin et Foucault accordent une position importante à l'écriture dans son aspect se rapportant au savoir. En fait la question directrice se pose ainsi : comment est-il possible, pour ces deux philosophes, de penser l'ambivalence? Comment et pourquoi s'approche-t-elle des intérêt et connaissance philosophiques ? Nous partons du principe selon lequel l'ambivalence contiendrait une revendication de vérité et qu'elle ne constituerait pas seulement une relativisation de celle-ci. La motivation de cette thèse réside dans l'intuition que le concept d'écriture employé par Benjamin et Foucault est caractérisé par des formes de l'ambivalence. Ainsi l'écriture peut être comprise comme une limite mobile non seulement dans la pensée de ces philosophes mais encore comme une expérience du monde. L'ambivalence exprime ainsi une expérience fondamentale de la modernité. L'écriture ambivalente fait l'effort de trouver des significations qui ne se laissent pas fixer dans un système. L'écriture met en question le discours établi. Elle peut être comprise comme une tournure politique et critique. Il nous a semblé que le texte de Bachelard sur l'intuition de l'instant, avec ses analyses sur ''temps et écriture'', peut servir de lien entre les conceptions de l'allégorie chez Benjamin et de la clinique chez Foucault, comme il nous a semblé que ces derniers questionnent implicitement le rapport entre écriture et temps.