Entrée du virus de l'immunodéficience simienne et mouvements des cellules dendritiques au cours de l'infection rectale aiguë
Auteur / Autrice : | Magali Rancez |
Direction : | Cécile Butor |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Malgré l'incidence élevée de la transmission rectale du viras de l’immunodéficience humaine (VIH), nos connaissances de la physiopathologie de cette infection sont très limitées. Ma thèse a contribué à mieux définir les événements initiaux de cette infection chez le macaque rhésus infecté par le viras de l’immunodéficience simienne (SIV). J'ai d'abord mis en évidence un passage extrêmement rapide et massif du virus à travers l'épithélium rectal, 4 heures post-inoculation, avec majoritairement des lymphocytes T comme cellules cibles initiales. La dissémination du viras est extrêmement rapide : il est retrouvé dès 4 heures post-inoculation dans les ganglions lymphatiques drainant le site d'inoculation puis dans l'ensemble de l'organisme. Cette dissémination virale dépendrait de l'expression de chimiokines. J'ai ensuite montré une augmentation du réseau des cellules dendritiques interdigitées dans la muqueuse colorectale dès 4 heures post-inoculation, puis dans les ganglions lymphatiques drainant cette muqueuse et enfin dans la muqueuse de l'intestin grêle. Ces perturbations seraient liées à l'arrivée du viras dans ces différents sites et aux modifications de l'expression de chimiokines. Finalement, j'ai montré un défaut d'activation des cellules dendritiques interdigitées des ganglions lymphatiques drainants dès la fin de la deuxième semaine d'infection. Ce travail apporte des connaissances essentielles sur des événements virologiques et immunologiques se déroulant dès 4 heures post-inoculation rectale par SIV. Il permettra peut-être de mieux cibler les stratégies visant à prévenir l'infection VIH par cette voie.