Etudes des points chauds de sélection positive dans les génomes de Vertébrés
Auteur / Autrice : | David Enard |
Direction : | Hugues Roest Crollius |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Analyse de génomes et modélisation moléculaire |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
La sélection positive est la sélection naturelle s'appliquant sur des caractères avantageux. Certains individus peuvent présenter un trait phénotypique 1) héréditaire, 2) qui les différencie du reste de la population et constitue donc une variation et 3) leur confère un plus grand succès reproducteur. Ces individus laissent don une descendance en moyenne plus abondante, qui elle même laissera une descendance en moyenne plus abondante, et ainsi de suite. La sélection positive laisse dans les génomes des signatures caractéristiques. A l'échelle des populations, la sélection laisse autour d'une mutation sélectionnée un balayage sélectif. A l'échelle de la phylogénie d'espèces, la sélection positive augmente notamment le taux de substitutions non-synonyme dans les séquences codantes. Nous avons utilisé ces différentes marques pour démontrer la présence très fréquente de points chauds de sélection positive dans les génomes de Vertébrés. Les points chauds sont partagés entre espèces proches, par exemple entre l'homme, le chimpanzé, l'orang-outan et le macaque, mais aussi entre groupes d'espèces plus éloignées, par exemple entre mammifères et poissons téléostéens. En plus de la sélection positive, des points chauds de sélection balancée ont aussi pu être mis en évidence. Nos résultats donnent pour la première fois un aperçu de la puissance de la génomique comparée des populations pour l'étude de l'évolution adaptative.