La fragilité osseuse de l'homme
Auteur / Autrice : | Agnès Ostertag Ezembe |
Direction : | Marie-Christine de Vernejoul |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie de l'os, des articulations et biomatériaux des tissus calcifiés |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Le tiers des coûts des fractures ostéoporotiques en Europe résulte de fractures chez les hommes. Après 70 ans, l'incidence des fractures augmente et la mortalité post-fracture de la hanche est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Les facteurs d'environnement (activité physique, tabac) sont impliqués dans le risque de fracture dans les 2 sexes, avec le même impact. Nous avons montré qu'au sein des couples vivant ensemble depuis 40 ans, issus de notre cohorte prospective VIGGOS, les facteurs d'environnement étaient concordants entre époux. En revanche, il n'existait pas de concordance pour les facteurs osseux (absence de perte osseuse chez les hommes, contrairement à leurs épouses). Cela suggère un impact différent des facteurs d'environnement sur l'os des hommes et des femmes de plus de 60 ans. Par ailleurs, nous avons étudié sur des biopsies osseuses évaluées par histomorphométrie la relation entre la prévalence de fracture vertébrale (FV) et les paramètres micro-architecturaux chez des hommes présentant une ostéoporose idiopathique (IO). Nous avons trouvé des modifications micro-architecturales trabéculaires chez les sujets présentant une FV. L'épaisseur corticale entre les sujets avec FV et les sujets sans FV était identique (ce qui différait de résultats d'études chez des femmes). En revanche, la porosité corticale était augmentée chez les hommes avec FV. Ceci suggère le rôle de la porosité corticale dans la résistance osseuse chez les sujets ostéoporotiques. Ainsi, pour mieux appréhender les caractéristiques architecturales des os des hommes atteints d'IO avec et sans fracture, et les caractéristiques biochimiques afférentes, nous menons une étude transversale cas/témoins auprès d'hommes âgés de 40 à 70 ans. Nous espérons que nos résultats aideront à la décision pour traiter ou non les sujets fracturés atteints d'IO.