Bases moléculaires de l'invasion cellulaire par les sporozoites de plasmodium
Auteur / Autrice : | Stephan-Stanislaw Späth |
Direction : | Robert Ménard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie et biologie moléculaire |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le phylum des Apicomplexes comporte plusieurs parasites humains, dont Plasmodium et Toxoplasma. Ces parasites intracellulaires obligatoires se transforment en des formes spécialisées, appelées « zoïtes » pour envahir les cellules hôtes. L'invasion cellulaire du zoïte implique la formation d'une jonction entre le zoïte et la cellule. Utilisée comme ancrage pour la pénétration du zoïte, cette dernière est appelée jonction zoïte-cellule (ZCJ). La nature moléculaire de cette jonction reste une question débattue. Ces dernières années, des résultats obtenus chez T. Gondii ont suggéré qu'elle serait constituée d'un complexe de protéines conservées chez Apicomplexa, AMA1 et RON. Une partie de ma thèse a consisté à générer des protéines de fusion de ces protéines candidates. Le but majeur était de tester les rôles d'AMAl et RON4, exprimées aux stades mérozoïte et sporozoïte. J'ai généré des mutants conditionnels de P. Berghei d'AMAl et RON4. L'obtention de parasites mutants par mutagenèse conditionnelle nous a permis de montrer qu'AMAl et RON4 sont importantes lors du processus d'invasion par les mérozoïtes. Cependant, seule RON4 est importante pour l'invasion par le sporozoïte et agirait donc indépendamment de AMA1. De plus, les données suggèrent qu'au cours du processus d'invasion par les zoïtes, AMA1 n'agit pas au niveau de la ZCJ mais semble promouvoir l'adhésion. RON4, et probablement d'autres protéines RON, sont importantes dans les étapes ultérieures de formation et/ou de stabilité de la ZCJ. AMA1 ne semble donc plus être un candidat crédible de liaison entre la jonction et le moteur du parasite. La protéine TRAP semble mieux armée pour assurer cette fonction.