Ecriture et paradoxe dans les nouvelles de Grace Paley
Auteur / Autrice : | Ange-Valérie Pambou Pambou |
Direction : | Martine Chard-Hutchinson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | [Langue et cultures des sociétés Anglophones] |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Cette étude analyse le paradoxe en tant que ressort narratif, motif esthétique et catégorie de l'interprétation dans la fiction de Grâce Paley. Postulant un toujours-déjà du paradoxe dans ses nouvelles, elle entrepend de sonder ce toujours-déjà en ce qu'il a de plus révélateur de ses procédés d'écriture ainsi que de ses stratégies narratives. Elle tente de montrer que si le récit chez elle, comme chez tout auteur, est dépositaire du continu du discours narratif, ce continu, en ce qui la concerne, s'adosse à quantité de discontinuités formelles (dénivellations, scansions, itérations) au terme desquelles se note le privilège qui y est fait au contingent sur le téléologique. Du point de vue de l'ordre du discours, elle fait valoir que c'est par ce qu'elle révèle des fonctions du langage et de la manière dont le récit fait (dé)jouer ces fonctions, que la voix, chez Paley, s'affirme comme schème opératoire de son imaginaire, et la littérature, comme à la fois pur langage et toujours-déjà chose du monde et dans le monde. Enfin, elle fait droit aux conditions sous lesquelles le fictionnel chez Paley se fait case vide, toujours déplacée par rapport à elle-même, se manquant et manquant à sa place, mais seulement - logique du paradoxe - pour s'affirmer en toute sa fictionnalité.