L' ''objet brûlant'' : psychosis and testimony
Auteur / Autrice : | Kristina Valendinova |
Direction : | Alain Vanier, Teresa De Laurentis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychopathologie et psychanalyse |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Mots clés
Résumé
Notre travail de thèse cherche à poser la question du témoignage et ses limites dans la psychose en s'appuyant sur la théorie psychanalytique. Nous soutenons que le témoignage représente une modalité spécifique du discours, où le sujet témoigne principalement d'une expérience de sa propre division, qui n'est pas vécue de la même façon dans la névrose et dans la psychose. Le travail est guidé par deux questions : premièrement, notre compréhension de la pratique du témoignage va-t-elle changer, une fois que nous accordons le statut de témoin aux textess des patients psychotiques ? Deuxièmement, le problème du témoignage peut-il nous aider à élucider les rapports entre la névrose et la psychose dans l'oeuvre de Freud et de Lacan ? Nous suivons d'abord l'évolution de la pensée de Freud à propos des psychoses. Le troisième et quatrième chapitre se penche sur le livre de Schreber, Mémoires d'un névropathe (1910), ainsi que sur sa lecture par Freud et Lacan. Le premier voit la maladie de Schreber comme une conséquence d'un ''complexe paternel'', qui est un reste d'une position infantile vis-à-vis du père. En revanche, la lecture que fait Lacan de Schreber dans le Séminaire III traite les symptômes psychotiques en tant que conséquences d'une défaillance de l'ancrage du sujet dans le réseau de langage. Le dernier chapitre est consacré à l'écrivain italien Primo Levi, dont les textes interrogent à plusieurs reprises la question du témoignage. Ici nous posons la question du sujet du témoignage et de la singularité du témoignage dans la psychose sur le plan de son objet et son adresse.