Prosodie de l'accent français en anglais et perception par des auditeurs anglophones
Auteur / Autrice : | Céline Horgues |
Direction : | Alain Deschamps |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique anglaise |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Cette thèse cherche à définir quelles sont les principales caractéristiques prosodiques de l'anglais parlé par les apprenants francophones de niveau avancé (étudiants anglicistes de deuxième année à l'université). La confrontation des descriptions antérieures sur les systèmes prosodiques du français et de l'anglais m'a menée à poser une série d'hypothèses d'interférences prosodiques dans l'interlangue des apprenants. Celles-ci sont ensuite mises à l'épreuve d'analyses acoustiques comparatives entre les productions d'un groupe de locuteurs francophones et d'un groupe contrôle de locuteurs anglophones. La perceptibilité des déviations prosodiques observables dans l'interlangue des apprenants a fait l'objet d'une validation perceptive auprès d'auditeurs anglophones naïfs. Les résultats montrent qu'il existe bien une prosodie spécifique des locuteurs francophones de l'anglais L2, et que celle-ci permet de les identifier perceptivement. L'existence de « déviations » au niveau rythmique et au niveau intonatif peuvent s'expliquer en grande partie (mais pas seulement) par l'interférence de la prosodie du français langue maternelle. Certaines questions ont fait l'objet d'une étude acoustique détaillée : la focalisation et la désaccentuation prosodiques, le contour intonatif des interrogatives et des mélodies complexes. Des contextes prosodiques particuliers (fin d'unité intonative non finale d'énoncé ou continuation, fin d'interrogative montante) se sont aussi révélés particulièrement contraignants pour le marquage de l'accentuation lexicale par les apprenants. Enfin, les résultats obtenus pour la parole lue sont soumis à l'observation de faits de parole spontanée en anglais L2.