L'espace dans la bande dessinée
Auteur / Autrice : | Julien Champigny |
Direction : | Christian Grataloup |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Tissier |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Fumey, Serge Ormaux, Jacques Lévy | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Lévy |
Mots clés
Résumé
La connaissance du monde de chacun tire son origine de la fréquentation du réel ou des informations issues des médias. Cette connaissance est lacunaire au sens où l'on ne fréquente pas tous les espaces et parce que la véracité des informations médiatisées ne peut être assurée. Il est donc possible de concevoir que notre conscience de l'espace global est en partie fictive car formée d'éléments imaginaires. C'est de cette constatation que part cette étude de l'espace de la bande dessinée. Elle cherche dans un premier temps à comprendre comment le lecteur, à la perception de l'assemblage iconographie-texte qu'est une bande dessinée, parvient à donner forme à un espace imaginaire, ce que je nomme espace-créé. Comment un récit organisé séquentiellement parvient à dire la réalité synchronique qu'est l'espace. Le deuxième point montre que, bien qu'imaginaire Y espace-créé répond dans ses constituants et ses fonctionnements aux mêmes normes que les espaces couramment étudiés par la géographie, ceci qu'ils fassent référence au réel ou non. Ce qui permet de concevoir des interactions entre conscience des espaces réels et espaces-créés chez le lecteur, tous deux étant des réalités cognitives. L'étude de ces, interactions, de Y intégration, permet de mettre au jour que la conscience du réel peut être influencée, constituée, par des éléments imaginaires. Cette étude se propose de chercher à savoir comment la narration de la bande dessinée parvient à formuler des espaces-créés fictifs mais qui, par leurs fonctionnements semblables à ceux des espaces réels, peuvent s'associer pour former un monde imaginaire qui trouble la conscience que l'on a du réel en s'intégrant à elle.