Adverbes en chinois et en français : une étude contrastive
Auteur / Autrice : | Jian Zhang |
Direction : | Marie-Claude Paris |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique théorique, descriptive et automatique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous étudions les adverbes morphologiquement marqués par le suffixe -ment en français et leurs équivalents en chinois. Grâce au suffixe -ment, les adverbes français sont facilement identifiables en termes de partie du discours, mais au sein même de l'ensemble de cette classe, leur comportement syntaxique et sémantique varie. Selon leur portée, ils sont subdivisés en « adverbes de phrase » et en « adverbes de constituant ». Comme leur dénomination l'indique, les adverbes de phrase s'associent à l'énoncé tout entier ; en revanche, les adverbes de constituant se rapportent seulement à un/des constituant(s) de l'énoncé. Deux tests syntaxiques permettent d'identifier leur statut: la négation et la construction clivée. Ensuite, les adverbes de phrase et les adverbes de constituant sont subdivisés selon leurs sens. En se fondant sur la classification des adverbes français, on étudie les équivalents chinois de chaque sous-classe d'adverbes français. En tant que langue isolante, le chinois a une morphologie relativement pauvre. Le suffixe -ment n'a pas de forme correspondante homogène en chinois : ses équivalents chinois peuvent se présenter entre autres sous forme d'adverbe ou de locution adverbiale. Tout comme en français, en chinois, la négation et la construction clivée servent aussi de tests syntaxiques pour opposer les adverbiaux de phrase aux adverbiaux de constituant. Mais les critères syntaxiques du français ne peuvent être utilisés directement. C'est pourquoi on en propose de nouveaux, comme la question en shi-bu-shi ''être-Nég. -être''. A l'issue de l'analyse, le classement des équivalents chinois des adverbes français en -ment est établi.