Etude du rôle pro-inflammatoire de l’IL-15 dans le modèle murin d’iléite induite par Toxoplama gondii
Auteur / Autrice : | Julie Schulthess |
Direction : | Nadine Cerf-Bensussan, Dominique Buzoni-Gatel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’IL-15 est une cytokine pléïotropique à l’interface entre immunité innée et adaptative. Elle joue un rôle clé dans la différenciation, la survie et/ou l’activation des cellules NK et des lymphocytes intra-épithéliaux (LIE). Plusieurs études chez l’homme suggèrent aussi que l’IL-15 participe à la pathogénie de maladies inflammatoires, en particulier de l’intestin mais les mécanismes ne sont pas établis. Nous avons voulu mieux comprendre le rôle de l’IL-15 dans les maladies inflammatoires intestinales à travers l’étude d’un modèle murin d’iléite induite par T. Gondii. L’iléite, très sévère chez les souris C57Bl/6 (B6), est atténuée chez les souris IL-15-/- sans modification de la charge parasitaire, indiquant que l’IL-15 favorise l’inflammation intestinale. Le rôle pro-inflammatoire de l’IL-15 est indépendant des lymphocytes intra-épithéliaux CD8+ cytotoxiques et de la réponse CD4+ Th1 spécifique contre le parasite. En revanche l’IL-15 favorise le recrutement des monocytes inflammatoires (MI) Ly6Chi F4/80+ et la production de cytokines inflammatoires dans le chorion des souris B6 infectées. Le recrutement des MI dépend du couple chimiokine/récepteur aux chimiokines CCL3/CCR1 puisqu’il est aboli dans les souris CCR1-/- et fortement inhibé chez les souris traitées avec par un anticorps bloquant anti-CCL3. CCL3 est induit par l’IL-15 dans une sous-population de cellules NK intestinales NKP46+ NK1. 1+ CD127- qui s’expand dans le chorion des souris B6 mais pas dans celui des souris IL-15-/- au cours de l’infection. Dans leur ensemble ces données indiquent que, au cours de l’iléite induite par T. Gondii, l’IL-15 contrôle l’entrée de MI CCR1+ dans l’intestin en favorisant la différenciation, l’expansion et probablement l’activation de cellules intestinales NK produisant la chimiokine CCL3. Des résultats préliminaires suggèrent que ce mécanisme pourrait être opérant dans la maladie de Crohn.