Thèse soutenue

Les mutations de gènes clés de la jonction neuromusculaire induisent des pertubations des fonctions biologiques de la voie agrine/MuSK/Dok-7 responsables de syndromes myasthéniques congénitaux

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Asma Ben Ammar
Direction : Daniel HantaïFayçal Hentati
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique et biologie moléculaire. Neurosciences
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 6 en cotutelle avec Université Tunis El Manar

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

Les Syndromes Myasthéniques Congénitaux (SMC) forment un groupe de maladies hétérogènes tant sur le plan de leur transmission génétique que de leur physiopathologie. Ils sont caractérisés par un défaut de la transmission neuromusculaire entraînant une faiblesse musculaire accentuée par l’effort. Parmi les douze gènes identifiés dont les mutations sont à l’origine d’un SMC, notre travail porte sur : MUSK identifié pour la première fois dans notre laboratoire, DOK7 dans celui du groupe d’Oxford. Les protéines post-synaptiques, MuSK (Muscle Specific Kinase) et Dok-7 (Downstream of kinase), codées par ces deux gènes, sont critiques pour la formation et le maintien de la jonction neuromusculaire (JNM) et interagissent entre elles par des séquences spécifiques. Nous avons identifié 2 nouvelles mutations homozygotes du gène MUSK chez 2 différents patients index atteints d’un SMC. Ces mutations sont situées dans 2 domaines distincts de la protéine: domaine extracellulaire et domaine kinase. Afin de démontrer le caractère pathogène de ces mutations, nous avons exprimé les protéines mutées 1) dans des cultures de lignées de cellules musculaires et 2) par électroporation dans le muscle tibial antérieur de la souris. Ces expériences permettront d’éclairer les rôles respectifs des domaines mutés de MuSK dans les cascades de réactions qui mènent à la différenciation et la maintenance de la membrane post-synaptique, mais également celles de la terminaison nerveuse. Nous avons aussi identifié une série de mutations du gène DOK7 chez des patients présentant une myasthénie des ceintures, un sous-groupe majeur des SMC. L’étude des biopsies musculaires a montré des remaniements considérables des JNM au plan structural et moléculaire. Trois mutations affectant les 3 différents domaines de la protéine Dok-7 ont été sélectionnées pour une étude in vivo des JNM après une électroporation dans le tibial antérieur de souris. Ces études permettront d’évaluer l’effet de mutations dans des protéines interagissant directement sur l’élément post-synaptique mais permettront aussi de préciser les phénomènes d’adaptation, notamment du domaine pré-synaptique, dans la pathologie.