Caractérisation des hypersomnies centrales chez l'homme : approche clinique et electrophysiologique
Auteur / Autrice : | Cyrille Vernet |
Direction : | Isabelle Arnulf |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La somnolence diurne excessive neurologique est rare, sévère, et peu étudiée. Son diagnostic est basé sur le test itératif de latence d’endormissement, qui ne représente qu’une composante du trouble de l’éveil. L’excès de sommeil peut être mieux mesuré pendant 24-hr, mais n’est pas normé. Les caractéristiques cliniques de l’hypersomnie idiopathique, en particulier sans long temps de sommeil, sont inconnues. Chez 75 patients atteints d'hypersomnie idiopathique, l’ivresse de sommeil et les siestes non récupératrices sont des symptômes peu sensibles mais très spécifiques. Par rapport aux témoins, les hypersomniaques sont plus fatigués et sont plus souvent du soir. Le matin, ces patients ont besoin de l'aide d’un être humain pour se réveiller, ou d'être stressés. En moyenne, ces patients ne sont capables de se concentrer qu’une heure d’affilée et utilisent l’hyperactivité motrice et les multitâches pour se maintenir éveillés. La latence d'endormissement diurne moyenne est normale chez 71% des hypersomniaques avec un temps de sommeil allongé, ce qui confirme sa piètre sensibilité : ceci caractérise cette hypersomnie comme une difficulté à se réveiller plutôt qu’une propension irrésistible à s’endormir. Parmi les narcoleptiques, 18% présentent un allongement du temps de sommeil et cumulent les symptômes de la narcolepsie et de l’hypersomnie idiopathique. Il pourrait s’agir d’une forme frontière, ou de lésions combinées de deux systèmes d’éveil. Un groupe de patients apnéiques, correctement traités par pression positive continue mais encore somnolents sans raison, a été identifié. Il pourrait s’agir d’une forme d’hypersomnie centrale, post-hypoxique.