Thèse soutenue

Les conséquences de l’infection par le virus chikungunya sur les vecteurs du genre Aedes

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Auteur / Autrice : Estelle Martin
Direction : Anna-Bella Failloux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le virus chikungunya (CHIK) transmis par les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus a émergé dans la région de l’Océan Indien en 2005-2006. Sur l’île de La Réunion, un changement de vecteur semble avoir favorisé la sélection d’un nouveau variant viral plus efficacement transmis par Ae. Albopictus. L’efficacité de ce système virus–vecteur est-elle associée à un cout de l’infection virale ? En se répliquant intensivement, le virus devient néfaste au vecteur qui pour réduire les effets négatifs de l’infection, peut modifier certains traits d’histoire de vie. Nous avons montré que l’infection virale conduit à une diminution de la survie qui est compensée par un investissement plus précoce de ses ressources vers la reproduction : Ae. Albopictus de La Réunion infectée par le virus CHIK pond plus tôt juste avant de mourir. A Mayotte, Ae. Aegypti et Ae. Albopictus co-existent et partagent souvent les mêmes gîtes larvaires entrainant une compétition pour les mêmes ressources nutritives. Nous avons montré que la compétition n’influe pas sur la compétence vectorielle. Néanmoins, lorsque les larves des deux espèces sont présentes en proportions équivalentes, Ae. Albopictus est favorisée : un meilleur taux de survie et un taux d’infection disséminée plus élevée. Pour contrôler l’infection virale, les moustiques ont développé des mécanismes de défense qui reposent entres autres sur l’ARN interférence (RNA). Nos résultats préliminaires montrent que la diminution de l’expression des gènes ago2 et dcr2 n’affectent pas la réplication du virus CHIK dans les conditions de laboratoires utilisées.