Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Clémentine Schilte
Direction : Matthew L. Albert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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Le virus du Chikungunya est la cause d’une épidémie qui a commencé à la Réunion et continue d’être un problème de santé publique majeur. Ce virus transmis aux hommes par des moustiques, induit chez les patients de la fièvre, des arthralgies et des myalgies. Lors d’une épidémie précédente, une étude clinique avait démontré que la charge virale disparaissait chez les patients avant l’apparition des premiers anticorps, laissant supposer un rôle majeur de la réponse immune innée. Nous avons donc étudié le rôle de l’interféron de type I (IFN) lors de l’infection par le virus du Chikungunya. Alors que les souris de type sauvage (WT) éliminent le virus rapidement après son inoculation, les souris déficientes pour le récepteur de l’interféron de type I (IFNAR) meurent dans les trois jours suivant l’infection. Dans les deux types de souris, les fibroblastes sont la cible cellulaire principale du virus. L’utilisation de souris chimériques m’a permis de conclure qu’in vivo les cellules hématopoïétiques et non-hématopoïétiques participent ensemble à la production d’interféron de type I. En outre, j’ai découvert que l’expression du récepteur aux interférons était requise en périphérie et non sur les cellules hématopoïétiques afin d’éliminer le virus. Du fait de la pathologie sévère observée chez les nouveaux-nés, j’ai également caractérisé un modèle animal utilisant des souriceaux. J’ai démontré que les souris de type sauvage âgées de moins de 10 jours étaient susceptibles à l’infection et développent une paralysie des membres postérieurs ainsi qu’une pathologie musculaire.