Thèse soutenue

Pathologies obstructives intestinales anténatales et anomalies du plexus nerveux myentérique

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Auteur / Autrice : Naziha Khen-Dunlop
Direction : Sabine SarnackiMichel Neunlist
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et physiopathologie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 6 en cotutelle avec Institut national de la santé et de la recherche médicale (France ; 1964-....)

Résumé

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Les troubles de la motricité intestinale rencontrés dans les malformations congénitales du tube digestif posent des problèmes de prise en charge néonatale. Un modèle expérimental d’atrésie du grêle a été mis au point. Des études phénotypiques et fonctionnelles ont été réalisées en comparant les deux segments de part et d’autre de l’obstacle. La réponse contractile pendant la stimulation électrique en amont était supérieure à la réponse en aval (0. 38±0. 22 N vs. 0. 23±0. 08 N; p=0,001). De plus, la réponse contractile au carbachol débutait à des concentrations 100 fois plus faibles en amont qu’en aval. Ces modifications motrices étaient associées à une augmentation de la proportion de neurones cholinergiques excitateurs ChAT en amont par rapport à l’aval (13,2+/-6,2% vs. 7,5+/-4,3%; p=0,002) sans différence pour les neurones inhibiteurs NOS. Une évaluation phénotypique a été réalisée chez 8 patients pris en charge pour une atrésie du grêle. La proportion des neurones cholinergiques tendait à être supérieure dans les segments d’amont par rapport aux segments d’aval (38±16% vs. 25±12%; p=0,31) et les taux d’expressions des ARNm de ChAT étaient augmentés en amont par rapport à l’aval (p=0,004), ainsi que VIP (p=0. 008) et SP (p=0. 008). Ces différences neuronales étaient associées à une augmentation de l’expression en amont de GFAP (p=0. 008), GDNF (p=0. 02) et BDNF (p=0. 008). Ces résultats montrent que l’occlusion anténatale induit des modifications fonctionnelles et phénotypiques de part et d’autre de l’obstacle. Des capacités contractiles et un tonus cholinergique différents entre les segments remis en continuité pourraient être à l’origine des troubles moteurs observés