Stratégies anti-vieillissement chez un primate non-humain : adaptation à la restriction calorique chronique ou à un mimétique potentiel, le resvératrol, et effets sur le vieillissement
Auteur / Autrice : | Alexandre Dal-Pan |
Direction : | Fabienne Aujard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le resvératrol (RSV), un polyphénol naturel, mimerait les effets bénéfiques apportés par une restriction calorique (RC) modérée en induisant des réponses adaptatives rapides et en ralentissant le déclin lié à l’âge des fonctions de l’organisme. Cette hypothèse a été testéechez un primate, le Microcèbe (Microcebus murinus) chez lequel des marqueurs biologiques du vieillissement ont été validés. Des animaux adultes ont été soumis dès l’âge de 3 ans et jusqu’à la fin de leur vie (8-10 ans) soit à une RC modérée chronique (-30%), soit à une supplémentation alimentaire en RSV (200 mg. Kg-1. Jour-1), et comparés à un groupe contrôlenourri ad libitum. L’adaptation à la RC, caractérisée par une balance énergétique maintenue proche de celle des contrôles, a impliqué une forte modulation des phases d’hypothermie journalière, surtout pendant la saison hivernale. A l’inverse de la RC, le RSV a augmenté les dépenses énergétiques et réduit la prise alimentaire. Un effet bénéfique du RSV sur la resynchronisation du rythme d’activité locomotrice sur la lumière a également été observé. A long terme, les deux traitements ont permis le maintien des variations saisonnières des principaux paramètres biologiques étudiés (composition corporelle, dépenses énergétiques, hormones) et de ralentir le déclin de plusieurs marqueurs du vieillissement observé chez les animaux témoins, tels qu’une amélioration des processus de mémorisation et un maintien des capacités motrices. L’adaptation aux traitements sur le long terme et la mise en évidence de premiers effets « anti-âge » similaires entre les deux traitements confirment la potentielle utilisation du RSV en tant que mimétique de la RC. Les résultats de cette étude montrent pour la première fois les effets bénéfiques du RSV chez un primate non-humain.