Etude de la biologie des cellules de Langerhans
Auteur / Autrice : | Laurent Chorro |
Direction : | Frédéric Geissmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Résumé
Les cellules de Langerhans (CLs) sont des cellules myéloïdes de l’épiderme, actuellement considérées en Immunologie comme des cellules dendritiques (CDs) originaires de la moelle osseuse. Contrairement aux autres cellules myéloïdes, comme les monocytes ou les CDs conventionnelles qui dérivent et se renouvellent à partir de cellules souches hématopoïétiques (SCHs), l’origine et les mécanismes de renouvellement des CLs restent encore aujourd’hui mal connus. Mon travail de thèse a pour but (i) de déterminer l’origine des CLs et (ii) de comprendre les mécanismes contrôlant leur homéostasie chez l’adulte en conditions normales ou inflammatoires. Mes résultats montrent que les CLs se développent à partir de précurseurs extra embryonnaires originaires du sac vitellin. Peu avant la naissance, ces précurseurs colonisent l’épiderme avant de se différentier en CLs et de proliférer. Chez l’adulte et en conditions normales, les CLs se maintiennent indépendamment des SCHs. Elles sont leurs propres précurseurs et s’auto renouvellent dans l’épiderme pour maintenir leur nombre. Dans un modèle murin de Dermatite atopique, le nombre des CLs est dramatiquement augmenté suite à la multiplication des ces cellules dans l’épiderme. Nous trouvons que la prolifération des CLs est contrôlée par un signal moléculaire produit par les kératinocytes de l’épiderme mais qui restent encore à identifier. Associés à de récents travaux sur la microglie du cerveau, mes résultats suggèrent que certaines populations de cellules myéloïdes, situées dans des tissues où le recrutement de leucocytes est limité ou délétère, suivent un modèle différent de développement chez l’embryon et d’homéostasie chez l’adulte.