Thèse soutenue

La mise en récit des espaces et des relations identitaires de trois femmes ''sans-papiers'' en France

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Auteur / Autrice : Michael Francis Murphy
Direction : Christine Deprez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris1994-2019)
Jury : Président / Présidente : Gabrielle Varro
Examinateurs / Examinatrices : Christine Deprez, Gabrielle Varro, Mike Baynham, Régine Delamotte-Legrand, Marie-Thérèse Vasseur

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le travail se donne comme objet de recherche les récits à caractère autobiographique de personnes étrangères, communément dénommées comme des « sans-papiers ». L’étude est consacrée à l’expression verbale des espaces et des relations identitaires. La question qui sous-tend la recherche est la suivante : comment se construisent ces objets de discours tout au long de leurs récits en interaction avec le chercheur et comment différentes « voix » y sont convoquées, mises en relation, et évaluées ? L’espace joue un rôle particulièrement fort dans la mise en mots des trajectoires migratoires. Dans le cas des personnes qui ont été interviewées, « les papiers » constituent le thème majeur de leurs préoccupations, de leurs attentes et de leurs projets. Sur une vingtaine d’entretiens, trois récits de femmes ont été retenus à la fois pour leurs ressemblances et leurs différences. L’étude analyse donc en détail la manière dont ces femmes construisent discursivement, autour de ces papiers, leurs « espaces » référentiels, symboliques, relationnels, familiaux, culturels, et langagiers. Cependant, le récit est aussi une mise en mots en interaction, ancré dans l’altérité et dans le dialogue. Le chercheur ne peut donc se soustraire de ce discours narratif d’autrui puisqu’il fait partie intégrante de l’espace interactif de l’entretien. Pour rendre compte de ces différentes dimensions langagières et interactionnelles, et de leur intrication dans la dynamique dialogique, cette étude adopte une approche à la fois narrative, discursive et interprétative. Cette recherche montre comment ces récits témoignent de la complexité des ressources énonciatives mises en jeu dans l’interaction.