Thèse soutenue

De la rue au foyer : une analyse sociologique des trajectoires de mères sans logement personnel

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Auteur / Autrice : Maëlle Planche
Direction : Laurence Simmat-Durand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris1994-2019)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche, médecine, sciences, santé, santé mentale, société (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Schwartz
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Simmat-Durand, Olivier Schwartz, Maryse Bresson, Michel Joubert, Pekka Sulkunen, Anne Tursz

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’errance féminine fait l’objet d’un traitement social spécifique induit par leurs maternités et la tension liée à la séparation des responsabilités et des compétences entre l’Etat et le Département. La spécificité du champ des possibles pour le traitement du problème d’hébergement des mères, incitait de s’intéresser de plus près aux procédures de leur prise en charge, depuis l’initialisation et le tri effectué entre les situations, jusqu’à l’accès effectif à un hébergement. Cette thèse adopte une perspective « mésosociologique », à partir de l’analyse d’une partie d’un dispositif de prise en charge, et vise à étudier des trajectoires de femmes enceintes et/ou de jeunes mères privées de logement depuis leur prise en charge en maternité, jusqu’à l’accès effectif à un hébergement. En maternité, le tri réalisé entre les situations différencie trois types de situations : les situations de protection de l’enfance, les situations étatiques et les situations interstitielles. Partant de là, cette thèse s’est ensuite attachée à entrer dans les structures pour envisager le travail entrepris auprès de ces femmes. Il a s’agit, de revenir, avec les femmes, sur leurs trajectoires. Cette thèse a permis de mettre en évidence que plus qu’une protection induite par leurs maternités, les femmes privées de logement font l’objet d’un traitement social mettant en évidence une difficulté à penser le problème d’hébergement lui-même, dans un contexte de maternité. Les femmes, de leur côté, revendiquent de placer leur maternité sur la sphère privée et de publiciser la sphère relative à leur problématique d’hébergement.