Des héritages géopolitiques en confrontation : histoire des représentations des frontières de l’État princier du Jammu-et-Cachemire
Auteur / Autrice : | Delphine Leclercq |
Direction : | Michel Korinman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géopolitique |
Date : | Soutenance le 14/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Observatoire géopolitique des espaces nationaux et internationaux |
Jury : | Président / Présidente : Gérard-François Dumont |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Korinman, Jean Girardon, Henri Stern, Max-Jean Zins, Claude Markovits, Jean-Christophe Victor, Alain Désoulières |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Contentieux délicat entre l’Inde et le Pakistan, les deux États issus de la Partition de l’Empire britannique des Indes en 1947, la question du Cachemire est un imbroglio inextricable. Scindé par une ligne de contrôle, le territoire de l’ancien État princier du Jammu-et-Cachemire est le symbole d’une Partition inachevée pour Islamabad tandis qu’il représente l’invalidation pratique de la Théorie des deux Nations pour New Delhi. Depuis 1947, la complexité des réalités religieuses et linguistiques du territoire du Jammu-et-Cachemire tend à s’effacer face au jeu des constructions idéologiques antagonistes des deux États qui le contrôlent. Des convictions opposées se transmettent de génération en génération dans l’opinion publique des deux pays, aboutissant à une opposition jusqu’ici irréconciliable des mémoires indienne et pakistanaise. En outre, les frontières stratégiques du Cachemire, ouvertes sur l’Asie centrale, représentent un impératif absolu en tant que limite septentrionale de ce qui peut être considéré comme les néo-empires indien et pakistanais. L’évolution des représentations des frontières de l’État princier du Jammu-et-Cachemire, depuis la seconde moitié du 19ème siècle jusqu’à sa partition en janvier 1949, constitue un héritage décisif dans le développement des représentations géopolitiques indiennes, pakistanaises mais aussi et surtout dans celles des habitants de la Vallée du Cachemire et des autres sous ensembles himalayens qui composaient l’État princier.