Rien d’autre que l’être. Recherches sur l’analogie et la tradition aristotélicienne de la phénoménologie
Auteur / Autrice : | Emanuele Mariani |
Direction : | Jean-Luc Marion, Giovanni Invitto |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 25/10/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università del Salento |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Courtine |
Examinateurs / Examinatrices : Francesco Fronterotta |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’analogie est la réponse résolutive autant qu’aporétique au problème de l’unité et de la différence, scellée dans la multiplicité déroutante des significations de l’être. De cette réponse, il en va du statut de « science » pour la métaphysique. Notre enquête vise à retracer les conditions historiques d’émergence d’un concept (ou d’un complexe conceptuel) qui a marqué de son sceau l’histoire de la pensée, d’Aristote, voire même de Platon jusqu'aux nos jours. Sans cette même pensée de l’analogie – voici notre hypothèse – ni la constitution ni la « destruction » de la métaphysique ne seraient plus pensables. Mais qu’est-ce au juste que l’analogie ? Et jusqu’où s’étend sa portée métaphysique ? La certitude du terme a quo laisse en suspens l’extension de cette parabole, qui exige par reflet la fixation idéale d’un terme ad quem. On fera de la phénoménologie husserlienne un observatoire privilégié pour témoigner des derniers éclats de l’analogie, avant que la « destruction » de la métaphysique n’en décrète la disparition. En fixant dans l’aristotélisme du XIXe siècle le point d’ancrage entre Aristote et la phénoménologie, l’on tâchera d’établir des connexions, autant que faire se peut : de Trendelenburg à Brentano et de Brentano à Husserl, avec le regard toujours tourné vers Aristote, l’analogie – voici la thèse que l’on veut démontrer – n’abandonnera jamais son statut originaire d’analogie de l’être.