Le style comme monstre. La virtuosité ostentatoire dans l’œuvre de Cyrano de Bergerac
Auteur / Autrice : | Mathilde Levesque |
Direction : | Delphine Denis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 06/11/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Bury |
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Denis, Dominique Maingueneau, Claudine Nédelec, Michèle Rosellini |
Mots clés
Résumé
Depuis quelques années Cyrano de Bergerac bénéficie d’un regain d’intérêt dans les études littéraires. Toutefois, ce vaste champ bibliographique se centre essentiellement sur les deux romans ou sur le recueil de lettres, sans prendre en compte l’ensemble de l’œuvre d’un écrivain pourtant polygraphe. Le présent travail se propose à la fois de trouver la cohérence d’un geste d’écriture au-delà des variations génériques, et d’analyser la dimension idiosyncrasique d’un style : la singularité de l’écriture cyranienne mérite d’être envisagée hors de tout rattachement à un groupe littéraire ou idéologique (qu’on pense, notamment, aux « burlesques » ou encore aux « libertins »). Les perspectives croisées de la stylistique et de l’analyse du discours permettent de faire émerger une quête permanente de la virtuosité langagière, dont l’écriture de la pointe est le support privilégié.Cyrano écrit pour susciter l’admiration, comme il en convient lui-même : l’ensemble de son œuvre porte la trace de cette aspiration. Toutefois, la recherche obstinée de la fulgurance comporte en soi un coût pragmatique : l’artifice, nécessaire mais risqué, témoigne de la fragilité de l’éclat.