Thèse soutenue

De la quête de Dieu à l’ouverture d’écoles pour les enfants pauvres : Nicolas Barré (1621-1686), son œuvre spirituelle et scolaire

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Auteur / Autrice : Jeanne-Marie Legois
Direction : Alain Tallon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 09/12/2010
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marc Venard
Examinateurs / Examinatrices : Alain Tallon, Scarlett Beauvalet-Boutouyrie, Catherine Massot-Marin

Résumé

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Né dans une famille bourgeoise, apparemment à l’abri des grands fléaux qui traversent sa région (guerres, épidémies, famines…), Nicolas Barré devient un excellent élève des Jésuites. Cependant, il choisit d’entrer au Couvent des Minimes d’Amiens en 1640 pour y poursuivre sa quête de Dieu dans une vie d’humilité, de pauvreté, de chasteté, d’obéissance, de carême perpétuel, dans le service des plus pauvres et suivre ainsi la devise du fondateur de l’Ordre : « Charitas ».Mais les Minimes de Paris, surtout ceux de la Place Royale, où il est envoyé, sont aussi de brillants intellectuels, appréciés des grands de ce monde. Nicolas Barré se dépense sans compter jusqu’à ce qu’il tombe malade. Rétabli, il est nommé à Rouen en 1659. Son désir de servir Dieu et de le révéler aux masses populaires qu’il côtoie, prend une dimension exceptionnelle. Nicolas Barré se démarque alors de son Ordre (tout en y restant) et suscite l’initiative d’écoles pour les enfants pauvres. Diverses rencontres avec des personnages influents lui permettent de donner corps à ses idées qui seront exécutées par des jeunes filles généreuses. Cependant, Nicolas Barré refuse obstinément les « fondations » pour ne dépendre que de Dieu et pour assurer à son Association une totale mobilité apostolique. Il se révèle un pédagogue hors pair et initie à l’enseignement des jeunes filles qu’il rassemble dans des séminaires de formation. Ce n’est qu’au 19ème siècle, pour répondre à l’appel missionnaire, que l’Association, des  « Maîtresses Charitables », appelées aussi depuis le 17ème siècle « Sœurs de l’Enfant-Jésus », sera transformée en Institut religieux.