Renseignement militaire et actions secrètes de la guerre de succession d’Autriche au traité de Paris (1740-1763)
Auteur / Autrice : | Stéphane Genêt |
Direction : | Lucien Bély |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Soutenance le 13/11/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Bois |
Examinateurs / Examinatrices : Lucien Bély, Hervé Drévillon, Alain Hugon, Géraud Poumarède |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail aborde la question du renseignement militaire de la guerre de succession d’Autriche (1740) au traité de Paris (1763). Le renseignement militaire est d’abord replacé dans la réflexion stratégique de la période qui l’évoque peu tout en soulignent paradoxalement l’importance pour les armées. Les différentes sources de l’information militaire constituent la seconde partie. L’espion d’armée, figure méconnue de la période joue un rôle quotidien auprès des armées d’Ancien Régime. Situé à la marge de la société civile et de la sphère militaire, attiré par le gain mais aussi par le goût de l’aventure, une reconnaissance sociale ou incité par un patriotisme naissant, l’espion prend des risques pour satisfaire un commanditaire. La troisième partie s’intéresse au secret militaire, difficile à préserver et dévoilé dans une logique de réseau, à différentes échelles et selon des organisations plus ou moins complexes. L’espion s’inscrit dans un rapport personnel avec un supérieur dont il est le « client ». L’étude s’intéresse dans un dernier temps à la transmission et la protection du renseignement obtenu. Les risques sont divers (interception postale mais surtout espions ennemis). La conclusion pose la question de l’efficacité du renseignement militaire, peu décisif du fait des contraintes logistiques et de la méfiance généralisée sur les informations et sur les acteurs qui les collectent. Dans une période de structuration de l’armée et de centralisation du pouvoir politique, le renseignement militaire oppose un fonctionnement décentralisé. La nécessité d’une information fiable entraîne une militarisation des civils, transformant ces derniers en auxiliaires de renseignement.