Thèse soutenue

« Un plaisir sage et réglé ». Musiques et danses sur la scène des collèges parisiens (1640-1762)

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Auteur / Autrice : Marie Demeilliez
Direction : Raphaëlle Legrand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance le 11/10/2010
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Patrimoines et Langages Musicaux (Paris)
Jury : Président / Présidente : Thierry Favier
Examinateurs / Examinatrices : Jean Duron, Rebecca Harris-Warrick, Catherine Massip

Résumé

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Aux XVIIe et XVIIIe siècles, des représentations théâtrales sont régulièrement donnés dans les différents collèges parisiens de plein exercice, les dix attachés à la faculté des arts de l’université de Paris, comme celui tenu par les jésuites (le collège de Clermont devenu Louis-le-Grand), avec un faste et un retentissement variables, où la musique et la danse peuvent prendre une large place. Cette thèse est consacrée aux pratiques musicales et de danses en usage dans ce théâtre collégien. À l'issue d'une recension des représentations (établissement d’un catalogue des représentations et d’un répertoire de sources) et d'une reconstitution de plusieurs fragments musicaux, ce travail envisage l’inscription des scènes collégiennes dans l’espace artistique de la capitale, tout en les replaçant dans les usages pédagogiques de chaque établissement. Les conditions de ces représentations, leur publicité et les nombreux écrits qu’elles génèrent, enfin les acteurs et les milieux professionnels impliqués dans ces spectacles, sont successivement étudiés. La deuxième partie de la thèse est consacrée à un genre remarquable par sa continuité et son prestige, le ballet, l’élément le plus marquant et le plus polémique des spectacles de collège depuis le milieu du XVIIe siècle. Les spécificités du ballet de collège et leurs évolutions au cours de plus d’un siècle de répertoire sont analysées. La scène collégienne parisienne apparaît dès lors comme une interface, où se mêlent des acteurs et des usages chorégraphiques et musicaux de diverses origines et de diverses esthétiques.