Thèse soutenue

La confixation en russe moderne

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Natalia Baiandina
Direction : Jean Breuillard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance le 03/12/2010
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de linguistique théorique et appliquée (Paris ; 2002-2013)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Viellard
Examinateurs / Examinatrices : Christine Bonnot, Christine Bracquenier, Robert Roudet

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cet ouvrage défend une « thèse » au plein sens du mot. Celle-ci vise à modifier radicalement la conception traditionnelle de la dérivation lexicale en russe moderne, qui ne retient que deux modes de dérivation et deux seuls : la préfixation et la suffixation. La thèse défend l’idée qu’aux côtés de ces deux procédés, il en existe un troisième, qui opère à l’aide d’un signifiant discontinu, que certains linguistes appellent « circonfixe » et qui est appelé ici « confixe ». La thèse met en évidence les incohérences de l’approche traditionnelle qui considère comme relevant de le catégorie préfixo-suffixale ou préfixo-postfixale des mots tels que le substantif masculin podokonnik (pod+ok(o)n+nik : ‘sous’ + ‘fenêtre’ + ‘objet’ = appui de fenêtre) ou le verbe nabegat’sja (‘saturation’ + ‘courir’ + ‘réfléchi’ = ‘courir tout son soûl’). La thèse met en évidence que nous avons affaire ici aux confixes <pod-…-nik> pour le premier mot, <na-…-sja> pour le second. L’argumentation s’appuie sur un vaste matériau fourni par les dictionnaires historiques et contemporains. L’abondance des données a imposé de limiter les investigations aux substantifs et aux verbes. L’examen diachronique démontre que les confixes (morphèmes discontinus) se sont installés progressivement dans le système dérivationnel. En russe moderne, la confixation constitue un procédé dérivationnel désormais autonome et productif.