Garcilaso de la Vega (ca. 1499-1536) et la rhétorique de l’image
Auteur / Autrice : | Roland Béhar |
Direction : | Mercedes Blanco |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes. Espagnol |
Date : | Soutenance le 06/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Civilisations et littératures d'Espagne et d'Amérique du Moyen-Age aux Lumières (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : François Lecercle |
Examinateurs / Examinatrices : Mercedes Blanco, Maria Aranda, Pedro Manuel Cátedra García, Antonio Gargano |
Mots clés
Résumé
La présente thèse a pour ambition de présenter une nouvelle interprétation de la poésie du principal représentant de la première Renaissance en Espagne, Garcilaso de la Vega (ca. 1499-1536). Bien que partiellement influencée par le Canzoniere de Pétrarque, la cohérence de la poésie de Garcilaso n’émane pas de l’imitation de celui-ci. L’unité de son projet est rendue possible par l’invention d’une nouvelle esthétique, en parfait accord avec l’idéal éthique du courtisan alors formulé par Castiglione (Partie I). De cette poésie, l’Épître à Boscán peut se lire comme le programme. Les parties II et III de la thèse analysent, à partir de la théorie rhétorique et psychologique, l’importance de l’image conçue non comme figure de style, mais comme objet textuel (imago, ou phantasma), respectivement dans les textes d’inspiration pétrarquiste et dans ceux à la forme héritée des modèles antiques. Dans l’esthétique des premiers, cette image est l’image mentale de l’aimée et la poésie décrit ses ravages dans l’esprit de l’amant. Les compositions s’inspirant des Anciens, notamment des élégiaques et de Virgile, privilégient une image de nature artistique, dont la poésie s’évertue à célébrer la splendeur. De l’image de l’aimée à celle du prince, en passant par l’œuvre d’art qui donne de ces images une vision médiatisée, la description devient le lieu principal de la célébration poétique et, conformément à l’idéal de Castiglione, remplit pleinement son rôle épidictique.