« L’intention du Poete ». Du pupitre à la presse, Clément Marot autheur
Auteur / Autrice : | Guillaume Berthon |
Direction : | Claude Blum |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance le 30/10/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre V. L. Saulnier (Paris ; 19..-2014) |
Jury : | Président / Présidente : Mireille Huchon |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Blum, Nathalie Dauvois, Richard Cooper, William Kemp, Frank Lestringant | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Dauvois |
Résumé
Ce travail propose de montrer de quelle manière Clément Marot a conçu son métier d’auteur. À cette fin, il prend d’abord appui sur une reconstruction synthétique et critique de la carrière du poète, des premiers engagements auprès de Nicolas de Neufville ou (peut-être) de la reine Claude, jusqu’au service de François Ier, afin d’en comprendre les contraintes, et la façon dont elles conditionnent l’écriture (I). Suit logiquement l’étude des représentations du métier d’auteur dans l’œuvre, c’est-à-dire du discours par lequel le poète se met en scène en tant qu’auteur ; celle-ci comprend ainsi l’analyse de la signature marotique ainsi que des choix lexicaux et métaphoriques qui caractérisent le regard que le poète pose sur son activité (II). Marot faisant partie des premiers écrivains à s’impliquer fortement dans le processus d’impression, la troisième partie est consacrée à l’enquête bibliographique qui s’intéresse à la totalité des éditions marotiques autorisées : elle en présente les différents acteurs et propose une description matérielle des ouvrages, afin de reconstituer l’histoire de leur fabrication et de déterminer la mesure de la collaboration du poète (III). Les conclusions de l’enquête sont exploitées dans la dernière partie pour mettre en évidence le sens du projet poétique et éditorial des recueils considérés. L’étude de leur ordonnancement en est la clé principale, Marot s’emparant du critère de l’organisation pour se réapproprier une œuvre qui lui échappe en raison même de son succès, et faire finalement de la presse un instrument essentiel pour réaliser ses intentions (IV).