Thèse soutenue

La robe, le verbe et la plume : approches rhétoriques et communicationnelles de la parole judiciaire dans les cours d’assises françaises et dans leurs représentations télévisuelles

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Emeline Seignobos
Direction : Françoise Finniss-Boursin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l’information et de la communication
Date : Soutenance le 01/06/2010
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....)
: École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine)
Jury : Président / Présidente : Georges Molinié
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Finniss-Boursin, Yves Jeanneret, Marc Lits, Antoine Garapon
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Jeanneret, Marc Lits

Résumé

FR  |  
EN

La rhétorique peut-elle et doit-elle assurer l’épiphanie d’une justice définitivement et idéalement satisfaisante, d’une justice juste ? C’est autour de cette interrogation que s’articule la présente thèse. En s’appuyant sur les réquisitoires et les plaidoiries prononcés dans les cours d’assises et en en scrutant les représentations télévisuelles, cette étude s’applique à questionner la prégnance et l’efficience de la geste oratoire dans le rituel judiciaire. Juridiction exceptionnelle dans le système judiciaire français, la cour d’assises offre en effet un terrain d’investigation particulièrement fertile pour qui s’intéresse au champ rhétorique, en même temps qu’elle contient l’essence même de la justice dans l’imaginaire collectif. Un corpus diachronique, dont les conditions de conservation et de circulation dans le social ont conditionné la constitution, est ainsi soumis à l’examen, tiraillé entre l’idéal de Vérité et son immanquable renoncement inhérent au vraisemblable. Il s’agira ensuite de questionner les métamorphoses de la parole judiciaire, ses « fuites » dans d’autres sphères et ses réinvestissements génériques.