Des vietnamités numériques ? : étude des imaginaires sociaux dans les échanges entre les Vietnamiens nationaux et les Vietnamiens diasporiques
Auteur / Autrice : | Anh Ngoc Hoang |
Direction : | Véronique Richard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l’information et de la communication |
Date : | Soutenance le 01/07/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | : École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine) |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Ollivier |
Examinateurs / Examinatrices : Tristan Mattelart, Louis-Jacques Dorais, Stéphane Dovert |
Mots clés
Résumé
L’« identité collective » vietnamienne est un sujet omniprésent dans les discours médiatiques et les productions scientifiques du Vietnam et des communautés vietnamiennes d’outre-mer depuis quelques décennies. L’enjeu de cette recherche doctorale consiste à appréhender ces phénomènes identitaires vietnamiens sous un triple angle spécifique : en examinant la construction d’imaginaires sociaux de ce que signifient aujourd’hui « Vietnam » et « être vietnamien » à travers les échanges numériques entre les Vietnamiens nationaux et les Vietnamiens diasporiques. Deux phénomènes sociaux récents, la chanson Bonjour Vietnam et l’affaire des manifestations anti-chinoises au sujet du conflit sinovietnamiendes archipels des Paracels et des Spratleys, sont alors envisagés comme des lieux de construction des vietnamités numériques contemporaines. Celles-ci, investiguées dans une approche communicationnelle qui articule les trois dimensions constitutives de cette réalité sociétale, à savoir celle de la technique, celle du social et celle du sens, se sont avérées plurielles, hétérogènes,« idéologiques » et « utopiques », au sens de Paul Ricoeur. Produites à travers des pratiques de l’imagination collective, ces vietnamités numériques sont aux prises avec les flux transnationaux liés à la globalisation, tout en étant inscrites dans une logique de pouvoir de l’Etat-nation vietnamien. Ainsi,dépassant une visée de démystification ou de dénonciation idéologique, cette thèse tente de mettre au jour la dimension indépassable de l’imaginaire social, conçu comme un processus de communication.