Les Maximes de la Rochefoucauld en anglais : pour une linguistique de l’aphorisme
Auteur / Autrice : | Mathias Degoute |
Direction : | Michel Viel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique, stylistique et traductologie |
Date : | Soutenance le 12/06/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de linguistique théorique et appliquée (Paris ; 2002-2013) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Cottret |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Plazenet, James William Underhill |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur les traductions anglaises des Maximes de La Rochefoucauld et explore par ce prisme les propriétés linguistiques, pragmatiques et stylistiques de ces énoncés autonomes que sont les aphorismes. Notre étude compare la maxime à d’autres types d’aphorismes tels que les proverbes, adages, dictons et autres mots d’esprit que l’on trouve aussi dans la littérature anglophone. Une réflexion sur la forme des maximes est menée au travers de deux approches. L’une, contrastive, compare la version originale du livre de La Rochefoucauld à huit de ses versions anglaises. Une analyse des écarts entre formulations françaises et anglaises permet d’éclairer l’existence d’une vision très différente de l’aphorisme entre les deux langues. Ces conceptions de la maxime divergent du point de vue de la rhétorique mais aussi de la réception. L’autre approche est génétique : nous nous penchons sur l’élaboration de l’œuvre au travers d’une étude des variantes des maximes que nous livrent les manuscrits et la correspondance de l’auteur. Nous en tirons la conclusion que l’écriture des maximes est circonscrite par des contraintes énonciatives et grammaticales bien précises, qui confèrent aux énoncés autonomie discursive et statut citationnel. On peut ainsi considérer que La Rochefoucauld s’est attaché à approcher un canon aphoristique dont les proportions et les mesures sont à rattacher à la longue tradition littéraire des formes brèves. Ces considérations font la lumière sur les démarches très variées et parfois surprenantes des traducteurs (versification, narrativisation, proverbialisation…).