La poétique de la douleur : images de la souffrance dans la poésie grecque archaïque et classique
Auteur / Autrice : | Emily Allen-Hornblower |
Direction : | Monique Trédé-Boulmer, Gregory Nagy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres classiques |
Date : | Soutenance le 09/06/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Harvard University |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paul Demont |
Examinateurs / Examinatrices : Monique Trédé-Boulmer, Gregory Nagy, Christine Mauduit, Ioanna Papadopoulou-Belmehdi, Philippe Rousseau |
Mots clés
Résumé
Ce travail propose une étude de la poétique de la douleur, tant physique et morale, dans certaines œuvres choisies de la poésie grecque archaïque et classique. Il démontre comment la douleur remplit une fonction essentielle dans les œuvres étudiées, en tant que moteur de l’action et mode de caractérisation des personnages, ainsi que par les liens qu’elle établit avec les thèmes centraux plus larges. L’étude de la poétique à proprement parler permet par ailleurs d’examiner en arrière-plan la question historico-culturelle de la valeur éthique et sociale de la douleur. Trois œuvres servent de cas d’étude: l’Iliade d’Homère (le livre V en particulier), l’Orestie d’Eschyle (principalement l’Agamemnon), et le Philoctète de Sophocle. Le premier chapitre traite de la douleur divine dans l’Iliade, en contraste avec celle des simples mortels. Le deuxième chapitre propose de réexaminer la question de la douleur et du chagrin de la perte dans l’Orestie d’Eschyle, en portant une attention particulière à la nature perverse de la souffrance maternelle de Clytemnestre. Le troisième et dernier chapitre examine la représentation de la douleur dans le Philoctète de Sophocle, et le caractère ambigu de la souffrance du héros, en analysant comment celle-ci sert à la fois de menace et de catalyseur de l’humanité de la victime souffrante elle-même et de ses témoins.