Thèse soutenue

Clandestinité et libertinage dans les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos et Histoire de Juliette D. A. F. de Sade
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Auteur / Autrice : Kevin L.-H. Touré
Direction : Jacques Berchtold
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue, littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance le 13/12/2010
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Formes et idées de la Renaissance aux Lumières (2005-... ; Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Paul Sermain
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Berchtold, Jean-Paul Sermain, Michel Delon, Patrick Wald Lasowski

Résumé

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Clandestinité : secret et sédition, dissimulation et subversion de l’ordre ; donc : échelle de valeurs illicite. Écart vis-à-vis des normes intellectuelles et morales incarné par le libertin à l’âge classique. Or au XVIIIe siècle, il n’est plus, comme au XVIIe, un poète licencieux ou un penseur austère, mais un personnage de roman ; prospérant aussi bien dans les œuvres licites que les romans clandestins. Mais qu’est-ce qu’un roman libertin ? On peut déceler dans la variété d’esthétiques et de conceptions de ces œuvres la permanence d’un motif : la clandestinité. Deux romanciers de la fin du siècle ont fait du secret l’un des thèmes fondamentaux de leurs œuvres : Laclos dans Les Liaisons dangereuses et Sade, notamment dans l’Histoire de Juliette. Et léguèrent ainsi à la littérature des modèles exemplaires du libertinage romanesque. En quoi leurs réinterprétations radicales du « genre libertin » éclairent-elles la spécificité de ce dernier, révélant le sens qu’y recouvre le thème récurrent de la clandestinité ? Il s’agit d’étudier chez ces eux un intertexte libertin qui réactive comme donnée essentielle le thème de la clandestinité ; afin de saisir, dans le sens qu’ils confèrent à l’association clandestinité et libertinage, les significations et le projet romanesque qu’ils poursuivirent. Ainsi, le libertinage tardif de leurs œuvres dévoilera, on peut le penser, la spécificité d’un imaginaire romanesque propre au XVIIIe, et qui meurt avec lui.