Thèse soutenue

Les représentations fictionnelles de la surveillance. Dystopies contemporaines de la redite a l'innovation

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Auteur / Autrice : Hélène Jeannin
Direction : Bruno Péquignot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 10/12/2010
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches sur les liens sociaux (Paris ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Creton
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Péquignot, Laurent Creton, Jean-Pierre Esquenazi, Olivier Thévenin

Mots clés

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Résumé

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Une quinzaine d'oeuvres provenant de champs artistiques et culturels différents [littérature et cinéma] réunies par un dénominateur commun, seront soumises à notre questionnement : existe-t-il un idéal type de société sous surveillance ? A travers l'usage de la taxinomie et une approche comparatiste, nous dresserons une typologie des images comme éléments clés des représentations. Au système de multiplication de référents symboliques interne à chaque oeuvre s'ajoute celui d'un réseau de correspondances visuelles exogène basé sur un référentiel d'images quasi immuable. Les oeuvres se révèlent riches en sens et en symboles. Les nombreuses images convoquées par l'écrivain par le biais de métaphores ou autres tropes, rejoignent celles du réalisateur. Une étude transversale aboutit à un répertoire de codifications visuelles portant sur des univers imaginaires. On constate ainsi par ce biais un processus incessant de recyclage d'idées et d'histoires, qui se muent en standard et permettent de capturer une audience de plus en plus internationale, tout en forgeant un imaginaire social qui s'instaure par contagion. Les propos servis sont sérieux. L'ensemble dissémine une vision du monde qui obéit le plus souvent au principe de rationalisation, censé de s ' inscrire dans un ordre du contrôle et de la manipulation. Jaillissent des mondes nouveaux, comme porteurs de révélations quasi universelles. Nos auteurs [de science-fiction] s'inscrivent dans une longue tradition [l'utopie]. Mais la pression du genre, des motifs obligés et des conventions, n'entame pas leur capacité au renouveau, et la redite n'est pas un frein à l'innovation.