Thèse soutenue

Le morphème spatial ''y'' en espagnol ancien : approche sémantique

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Auteur / Autrice : Francisca Sol Puig
Direction : Gilles Luquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques et latino-Américaines langues, littératures et civilisations
Date : Soutenance le 16/10/2010
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues romanes : acquisition, linguistique, didactique (Paris)
Jury : Président / Présidente : José Antonio Vicente Lozano
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Luquet, José Antonio Vicente Lozano, Bernard Darbord, Marie-France Delport

Mots clés

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Résumé

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Le pronom-adverbe y en espagnol ancien a disparu à la fin du XVe siècle. Il a survécu néanmoins à travers les signes hay, soy, estoy, doy et voy. L’objet de la présente thèse est d’expliquer les raisons de sa disparition, d’une part, et de sa survivance dans ces cinq formes verbales, d’autre part. Elle se divise en deux parties. La première porte sur l’analyse du morphème stématique y et implique l’étude du système de représentation de l’espace. La seconde concerne l’étude des formes verbales dans lesquelles on retrouve ce morphème sous forme astématique et implique une approche sémantique des verbes existentiels. En fonction de la façon dont ses usagers perçoivent le monde, chaque langue élabore un système de représentation de l’espace, qui lui est propre. Dans la langue espagnole deux systèmes s’offraient aux locuteurs médiévaux : l’un représenté par les anaphoriques y et ende, l’autre par les déictiques aquí, acá, ahí, allí, allá, acullá, aquende et allende. Ces deux systèmes – qui se sont opposés jusqu’à la disparition de l’un d’eux, –représentaient une conceptualisation de l’espace différente. Dans le premier de ces systèmes y signifie l’espace indivis. Le deuxième, en revanche, divise l’espace en fonction du MOI locuteur et du lieu que celui-ci occupe. La sémiologie des formes verbales, quant à elle, montre un ensemble spécifique dont les éléments sont marqués dans leur signifiant par ce -y et dont la cohésion est assurée par la sémantèse des verbes existentiels. L’hypothèse présentée ici va à l’encontre de la théorie de la subduction, défendue en particulier par Maurice Molho, qui fonde la coalescence des quatre premières formes verbales sur analogie avec hay.