Thèse soutenue

Les États-Unis et le Vatican : analyse d'un rapprochement (1981-1989)

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Auteur / Autrice : Marie Gayte-Lebrun
Direction : Serge Ricard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 02/06/2010
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les mondes anglophones (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Cesari
Examinateurs / Examinatrices : Serge Ricard, Laurent Cesari, Vincent Michelot, Pierre Mélandri, Édouard Husson

Résumé

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Le 10 janvier 1984, les Etats-Unis et le Saint-Siège annoncent l’établissement de relations diplomatiques. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions accrues entre les Etats-Unis et l’Union soviétique après la détente qui avait caractérisé les années 1970. L’accord idéologique semble parfait entre Ronald Reagan et Jean-Paul II, tous les deux connus pour leur anticommunisme farouche. Le rapprochement constaté dans les années 1980 a conduit certains à évoquer l’existence d’une alliance entre Rome et Washington ayant visé à précipiter la chute des régimes marxistes. Pourtant, une analyse plus poussée de leurs relations pendant cette période tend à infirmer cette lecture. Le Vatican ne va pas toujours approuver les politiques de déstabilisation des régimes marxistes menées par l’Administration Reagan, contrairement aux attentes de cette dernière. Washington, pris au dépourvu, va consentir des efforts importants pour convaincre Rome du bien fondé de sa politique étrangère. Négociations de désarmement, Initiative de défense stratégique, Amérique centrale et Pologne seront autant de sujets abordés pour essayer d’emporter l’adhésion du Saint-Siège, ou tout du moins pour éviter une condamnation, ne serait-ce qu’implicite, de sa politique. Parfois, le Saint-Siège va agir dans un sens favorable aux intérêts américains, mais quelle que soit l’effet de ses prises de position sur Washington, ces dernières s’expliquent par le fait que le Saint-Siège a agi selon des intérêts qui ne sont pas tous liés à la lutte contre le communisme.