Thèse soutenue

Les politiques linguistiques du Rwanda. Enjeux, bilan et perspectives
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Auteur / Autrice : Straton Rurangirwa
Direction : Su-Toong-Nooma-Kukka Kabore
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 19/03/2010
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des langues et civilisations à tradition orale (Villejuif, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Loïc Depecker
Examinateurs / Examinatrices : Su-Toong-Nooma-Kukka Kabore, Loïc Depecker, Marie-Françoise Rombi, Josias Semujanga

Résumé

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Toute la population du Rwanda parle une même langue, le kinyarwanda, à la fois langue nationale et officielle. Cette homogénéité linguistique « de surface » se présente comme l’arbre qui cache la forêt d’une relative diversité linguistique « en profondeur » (dialectes, langues africaines et européennes en présence). L’heure n’est pas encore au chaos, mais l’adoption du trilinguisme officielle en 1996 [(kinyarwanda-français-anglais) impose, plus que par le passé, la définition d’une politique de gestion de la situation sociolinguistique du Rwanda, notamment par la détermination claire, par une loi linguistique, des fonctions des langues officielles dans les différents domaines, pour régler les problèmes qui se posent depuis le bilinguisme kinyarwanda-français adopté vers les années 1930. Les problèmes linguistiques et sociolinguistiques intéressent diverses catégories de personnes depuis le début du 20ème siècle. Cependant, la question de l’utilisation des langues dans les différents domaines et de leur connaissance approximative reste entièrement posée. Ce travail analyse les politiques linguistiques appliquées au Rwanda jusqu’à ce jour pour en dégager les enjeux et en établir le bilan afin de proposer de nouvelles stratégies de gestion de la situation sociolinguistique du Rwanda. Il s’agit en effet d’une politologie linguistique qui s’inscrit dans le cadre théorique et conceptuel déjà très rodé et dont l’efficacité a pu être testée sur le terrain dans différents pays ; cadre théorique qui est emprunté pour l’essentiel au linguiste québécois Jean-Claude Corbeil. Il est enrichi des analyses d’autres auteurs comme Robert Chaudenson, Louis-Jean Calvet, Loïc Depecker, Henri Boyer, etc. sur le concept d’aménagement linguistique et sur des situations concrètes. L’étude s’appuie à la fois sur une recherche documentaire minutieuse, une enquête de terrain qui a été effectuée au Rwanda auprès des diverses catégories de personnes et quelques entretiens informels avec certains intervenants en matière d’aménagement linguistique (linguistes et décideurs).