Les derniers siècles de l’époque angkorienne au Cambodge [env.1220 - env.1500]
Auteur / Autrice : | Ludivine Provost-Roche |
Direction : | Bruno Dagens |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, civilisations et societes orientales |
Date : | Soutenance le 12/03/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Nalini Balbir |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Dagens, Nalini Balbir, Claude Jacques, Vincent Lefèvre, Édith Parlier-Renault |
Mots clés
Résumé
Cet ouvrage concerne le Cambodge à la fin de la période dite « angkorienne » (801-1431), soit de la disparition de Jayavarman VII (env. 1220) à l’abandon d’Angkor (1431) ; il s’attache en particulier au dernier siècle de cette période documenté par l’épigraphie (env. 1220 – env. 1327). Le faible nombre de sources épigraphiques, a souvent fait désigner cette période comme obscure. Cependant si ces sources ne fournissent qu’une chronologie dynastique discontinue puisqu’elle est interrompue pendant cinquante ans, elles mettent en lumière deux bouleversements majeurs dans l’histoire religieuse du Cambodge: l’essor du bouddhisme theravâda et une réaction iconoclaste due à des adeptes d’un sivaïsme particulièrement sectaire. C’est en confrontant les données de l’épigraphie à celles de l’histoire de l’art (peu utilisée jusqu’à présent) que l’on a visé à améliorer la connaissance de la période concernée. Un premier volet épigraphique (présentation critique des textes, datation de monuments par la présence d’inscriptions datées) est suivi d’un autre dédié à l’histoire de l’art (analyse de monuments dont le décor peut être attribué à la fin de la période angkorienne, définition des grandes tendances de l’art « post-Bayon »). On s’est ensuite attaché à brosser le paysage politique et religieux du Cambodge d’alors, en combinant ces sources. En définitive ce travail qui enrichit largement le corpus des monuments attribuables à la période étudiée, apporte des éléments de réponse aux problématiques, mettant notamment en lumière la radicalisation des mouvements religieux en présence et l’esprit de concurrence qui les anime.