Réécriture d’un archétype médiéval : les géants dans Graal Théâtre de Florence Delay et Jacques Roubaud
Auteur / Autrice : | Cladie Guillemin De-Min |
Direction : | Laurence Harf-Lancner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue, littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance le 09/01/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études du Moyen âge (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Michelle Szkilnik |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Harf-Lancner, Michelle Szkilnik, Jeanne-Marie Boivin, Florence Delay, Elisabeth Gaucher-Rémond, Laurence Mathey-Maille |
Mots clés
Résumé
Florence Delay et Jacques Roubaud ont réécrit sous la forme de dix pièces, la légende arthurienne, avec ses origines, ses aventures et sa double fin, terrestre et céleste. Pour écrire Graal Théâtre, les auteurs ont eu la double démarche des clercs médiévaux : fidélité et liberté. La légende arthurienne a connu quelques transformations. Le personnage du géant fait partie du renouveau « delayroubaldien ». Les géants médiévaux ont subi une rénovation complète. Le géant brutal, à la limite de l’animalité, ayant pour seule arme une massue, a disparu. Dans Graal Théâtre, il cède la place à de grands chevaliers faés. Pour Florence Delay et Jacques Roubaud, il n’y a plus de distinction entre grands chevaliers et géants. Mais le géant dans Graal Théâtre n’est pas un chevalier comme les autres. Il fait généralement partie de l’Autre Monde. Il participe au merveilleux arthurien : il détient certains pouvoirs comme l’invisibilité et la quasi-immortalité, il possède des châteaux merveilleux. De plus, sa grande taille incite à se méfier de lui. Parfois ami, souvent ennemi, quelquefois les deux, le géant est un personnage ambivalent. Dans les romans médiévaux, le personnage du géant mettait en valeur la chevalerie. Dans Graal Théâtre, le géant met en avant les failles du système chevaleresque. La fonction du géant n’est plus de mourir mais bel et bien de vivre à travers les siècles comme un cri de révolte. Le géant n’est plus un témoin du passé mais bien un personnage moderne.