Thèse soutenue

Images de Paris chez trois écrivains contemporains turcs : Demir Özlü, Nedim Gürsel, Enis Batur

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Auteur / Autrice : Ayça Sevil Borbely
Direction : Daniel-Henri Pageaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 29/01/2010
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Patrick Guillaume
Examinateurs / Examinatrices : Daniel-Henri Pageaux, Jean-Patrick Guillaume, Philippe Godoy, Sobhi Habchi

Résumé

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Le lien entre Paris et la Turquie remonte à l’ouverture des relations diplomatiques entre les deux pays au 17e siècle. Depuis lors, la culture, la langue et la littérature françaises occupent une place importante au sein de l’intelligentsia turque, première victime de l’instabilité que connaît le pays depuis 1960. Paris a ainsi joué le rôle de fenêtre sur l’Occident, conduisant des générations d’écrivains à cultiver le mythe de la Ville Lumière, cité de l’amour, des révolutions et des libertés. Le débat sur la place de la Turquie en Europe justifiait une étude approfondie des images de Paris dans la littérature turque contemporaine. Pour ce faire, il s’agissait de se pencher sur trois écrivains, qui œuvrent sous l’ombre de leur aîné, le précurseur Attilâ Ilhan, décédé en 2005. Demir Özlü, le solitaire nauséeux pour qui Paris reste un rêve inaccessible, Nedim Gürsel, l’amoureux prolixe qui en fit sa maîtresse, et Enis Batur, l’explorateur scientifique qui en scruta chacune des pierres, ont, chacun à leur façon, placé Paris au cœur de leur production littéraire, préservant ainsi la place particulière dont jouit la capitale française dans l’imaginaire turc. Au travers de leurs exils et errances, ils servent de pont entre une Turquie traditionnellement enracinée dans l’Orient et Paris, qui incarne un Occident tantôt flamboyant, tantôt décadent mais toujours obsessionnel. Le fait qu’ils soient constamment tiraillés entre deux langues, deux cultures et deux lieux, Paris d’une part et Istanbul et la Turquie d’autre part, les conduit à une lancinante et permanente quête de leur identité d’homme et d’écrivain.