Marchés intermédiaires et différenciation des produits dans les filières agroalimentaires
Auteur / Autrice : | Sanaa El waddi |
Direction : | Gérard Ballot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 2 |
Résumé
Dans cette thèse, nous étudions la question de l’interaction entre deux types de marchés intermédiaires – spot et contractuel – dans les filières agroalimentaires. Nous proposons une modélisation économique de cette interaction en mobilisant des outils de l’économie industrielle. On applique notre recherche à deux thématiques empiriques pour lesquelles la relation entre marchés spot et marchés contractuels s’avère importante à bien comprendre : l’analyse des effets de la grande distribution dans les pays en développement (PED) ; les conditions de coexistence entre filières OGM et non OGM. Dans les deux problématiques d’actualité, les stratégies des entreprises sont encadrées par des mesures de politique publique dont on analyse l’efficacité. La première partie de la thèse traite des modifications profondes que connaît le système agroalimentaire suite à l’implantation des formes modernes de distribution. Il s’agit d’étudier les effets induits par l’instauration de la relation directe, par le biais de contrats d’approvisionnement entre la grande distribution et des sous-ensembles de producteurs, sur l’ensemble des maillons de la chaîne. Nous montrons l’étendue de l’influence de la valeur du standard de qualité minimum et du poids de négociation du grand distributeur sur le bien-être des distributeurs, des producteurs et de l’ensemble des acteurs. Nous montrons aussi que pour de faibles valeurs du standard public, la nouvelle structure d’approvisionnement (filière directe) a une incidence positive sur le profit du grand détaillant et sur le nombre de producteurs mais pénalise le petit commerce de proximité. Dans ce contexte, nous proposons des outils d’intervention publique (taxe redistributive ou limitation de la couverture de la taille de marché du grand détaillant) dont on étudie l’impact sur la qualité et la sécurité des produits, sur la préservation du revenu du petit commerce et sur le maintien des producteurs (menacés d’exclusion). La seconde partie aborde la question de l’interaction entre les deux formes d’intermédiations (marchés de gros et relations contractuelles) dans le cas du développement des produits OGM.