La manière d'une modalité : une analyse logique et philosophique de la modalité d'ordre supérieur
Auteur / Autrice : | Neil Kennedy |
Direction : | Jacques Dubucs, Mathieu Marion |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Université du Québec à Montréal |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur la notion de modalité d'ordre supérieur. Une modalité d'ordre supérieur peut être caractérisée comme une modalité agissant sur une proposition dans laquelle figure déjà une modalité, un aspect de la modalité qui a été très peu étudié jusqu'a présent. Une analyse de ce phénomène est proposée et je présente certains problèmes philosophiques où il se manifeste. Je considère, entre autres, le problème de la transparence épistémique (l'idée qu'un agent sait qu'il sait lorsqu'il sait) et j'applique l'analyse générale de la modalité d'ordre supérieur à la résolution de celui-ci. De même, une solution du paradoxe de Fitch est proposée, s'appuyant essentiellement sur l'idée que certaines des notions modales impliquées dans ce paradoxe sont d'ordre supérieur et que celles-ci sont mal représentées dans un langage modal conventionnel. La discussion de ces problèmes sert de point départ à l'articulation d'une généralisation de la sémantique des mondes possibles. J'introduis un nouveau type de langage modal et montre comment il est interprèté dans cette sémantique. Une étude des propriétés formelles de ce langage est donnée (axiomatisation, complétude, calcul de tableaux, etc. ). Comme application subséquente de ces idées, je montre comment la modalité d'ordre supérieur est sous-jacente à deux analyses célèbres en logique philosophique ; tout d'abord, dans la conception « ockhamiste» de Prior du temps et de la possibilité, et, par la suite, dans l' analyse des conditionnelles contrefactuelles de Stalnaker-Lewis.