Auteur / Autrice : | Éric Jean |
Direction : | Christine Kepinski-Lecomte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie orientale |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Par sa situation géographique et ses ressources naturelles, la Cilicie est considérée comme une région d'échanges et de transmissions. Les sources historiques confirment ce regard qui, pour le 2e millénaire av. J. -C. , montrent le pouvoir d'attraction qu'elle exerça sur les rois hittites. Acceptée comme postulat, cette vision strictement fondée sur les sources historiques réduit cependant le champ d'investigation aux périodes documentées par les textes et impose une perception à sens unique des « réalités ». De façon à mesurer l'apport de l'archéologie à la connaissance des sociétés et des pouvoirs en Cilicie, une démarche affranchie des sources historiques et de l'archéologie hittite nous a paru indispensable, démarche qui s'inscrit dans les dernières découvertes et réflexions menées par les fouilleurs de la capitale hittite. Nous sommes donc partis des faits archéologiques ciliciens fournis par les sites stratifiés et marqués par certains fossiles directeurs céramiques, principalement, mais aussi appartenant à d'autres catégories de matériels. Il en ressort une image moins uniforme et moins statique de la Cilicie. En effet, les rapports entre pouvoirs ciliciens et pouvoir central à l'époque hittite sont plus complexes que présupposé dans une Cilicie variée ; d'autre part, l'ouverture commerciale et culturelle aux influences extérieures de la région est, en fait, très limitée. L'approche archéologique permet également d'apporter quelques éléments de réponse à la question des périodes dépourvues de documentation historique, le début et la fin du 2e millénaire.